vendredi 21 octobre 2016

LE BEL ÉTÉ 10





















                                                         CASTOR, LE RETOUR

                  Grâce à Pascal, un ami maçon soigneusement briefé par Sylvain avant son départ, la galerie prenait forme. Elle s’acheva sans que cela me tire de mon marasme. Sauf…
                  … sauf qu’une idée me vint, pas bête, finalement : et si je proposais à Castor d’y exposer ses toiles ?
                  — Faudrait que tu viennes passer quelques jours au village, pour repérer les lieux, suggérai-je finement. Tu crois que ce serait possible ?
                  Point ne fut besoin d’insister. Il était libre comme l’air, et la distance ne le rebutait pas. Non plus, d’ailleurs, que la cohabitation temporaire avec une  veuve minée à la fois par la solitude, la météo et une tragique carence d’inspiration.
                  En fait, cet homme-là n’avait peur de rien.
                  Il débarqua donc sous une pluie battante, après s’être perdu en route — car, en plus d’être cool, il était distrait —, avec, dans ses bagages, deux cadeaux somptueux : un portrait de moi, flatteur s’il en est, et un tableau intitulé « Circé » que j’avais repéré sur son site, et dont je rêvais comme couverture pour un de mes livres.
                  Nous les accrochâmes aux murs du salon. Et commencèrent pour moi quinze jours délicieux.







Circé


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